Julie - Human Design

View Original

Manifestation non spécifique (Human Design)

Je suis devenue copywriter par hasard. 

Je suis devenue naturopathe par hasard. 

Je suis devenue journaliste par hasard.

Je suis devenue auteure par hasard. 

Je me suis formée en yoga par hasard. 

Etre non spécifique, c’est cela : ne jamais savoir ce que la vie vous réserve et faire des plans sur la comète en espérant contrôler quelque chose, puis voir tous ses plans sombrer à l’eau au fur pour vous apprendre le lâcher prise. Et répéter l’opération, ad vitam eternam.

Spécifique ou non spécifique ?


Observez, en haut de votre design les 4 flèches qui s’y trouvent. Certaines pointent vers la droite, d’autres vers la gauche. Maintenant, concentrez-vous sur celle en bas à droite. Se dirige t-elle vers la droite ou vers la gauche ? 


Si vous répondez “vers la droite”, vous êtes non-spécifique.

Si vous répondez “vers la gauche”, vous êtes spécifique. 


Pourquoi ? 


Parce qu’une flèche allant vers la droite, en Human Design (inversement en yoga), indique une forme de réceptivité - énergie yin et que la gauche symbolise le yang - ce qui est actif. 

4 étapes

Avec le temps, la maturité, l’expérience (lancez-moi des fleurs), j’ai appris à connaître le processus de manifestation non spécifique, tout en sachant qu’il ne sera jamais entièrement révélé. Quatre étapes, pourtant, permettent de le cerner - voire de le provoquer. 

Ces 4 étapes sont : 

  1. Détournez votre attention

  2. Accentuez le contrôle

  3. Recevez ou apprenez à recevoir

  4. Répétez l’opération  

Détournez votre attention

Pourquoi détourner votre attention ? 

Parce que vous êtes non spécifique et qu’une personne non spécifique n’obtient jamais ce qu’elle pense désirer au plus profond d’elle-même… du moins, pas sous la forme à laquelle elle s’attendait. 

Comment détourner votre attention ?

Réalisez un Brain Dump.

Ryder Caroll, inventeur de la méthode Bullet Journal présente cet exercice dans sa conférence TED. “La méthode Bullet Journal fonctionne à la manière d'une passerelle entre vos convictions et vos actions en plaçant vos aspirations au cœur de votre quotidien.” 

Pour réaliser votre brain dump, munissez-vous de 2 feuilles A4, lignées ou non selon vos préférences.

Prenez la première feuille et inscrivez tout ce que vous devez faire (tout ce qui encombre votre esprit), domaine par domaine : 

  • Personnel : santé, maison, loisirs, administratif

  • Professionnel

  • Financier

  • Deuxième activité professionnelle si vous en avez une

  • Projet personnel (écrire un livre, apprendre à cuisiner…)

  • Relationnel

Ensuite, classez ces éléments dans 3 catégories, en divisant la seconde feuille de papier en 3 colonnes. 

  • Colonne 1 : Besoin de faire 

  • Colonne 2 : Doit faire 

  • Colonne 3 : Envie de faire 

A ce stade, vous devriez y voir plus clair. Surtout, vous savez où aller. Vous connaissez la prochaine action à prendre. Prenez-la. Puis prenez la suivante. Encore et encore. Voilà comment vous détournez votre attention.

Accentuez le contrôle

(spoiler : vous ne pouvez pas faire plus)

Les humains cherchent le contrôle, raccourci pour obtenir une certaine forme de sécurité. Il n’en va pas autrement en Human Design. 

Parce que le style de manifestation non spécifique est un style extrêmement imprévisible, il est facile d’avoir le sentiment de n’avoir aucun contrôle sur sa vie et ce qui s’y passe… plus tard, de perdre espoir, ou foi, dans ses rêves. 

Or s’il est une chose que je compte réaliser avec le Human design, c’est permettre à chacun de rêver. Réapprendre à rêver. Le réalisme ne peut plus être synonyme de pessimisme. Le réalisme doit devenir l’art de creuser la réalité pour renforcer sa réalité et nourrir le processus de différenciation. Et cela commence par le sentiment de contrôle. 

Le contrôle permet de rassurer votre système nerveux et donc de garder une porte ouverte, dans votre esprit, pour que les choses se passent. Sarah Brightman elle-même identifie le phénomène : “La performance était ce à quoi je pouvais me rattacher. C’était la seule chose sur laquelle j’avais un peu de contrôle et c’est ce que j’ai fait. Si je ne l’avais pas fait, je n'ai aucune idée de la direction que j’aurais prise.” 

Donner un sentiment de sécurité à votre esprit (avec le human design par exemple) et à votre corps (c’est ce que je m’attache à réaliser avec mes clients en session de nutrition et naturopathie) vous permet de vous propulser et de faire confiance à l’inconnu. Même, d’autoriser sinon d’inviter l’inconnu (aux synchronicités) à faire partie de votre vie. Jung savait cela : “Si tu retiens celui qui s'éloigne,tu pourrais barrer le chemin à celui qui veut se rapprocher.”

3 façons de créer un sentiment de stabilité : 

  1. Adoptez une routine du matin et / ou une routine du soir : des horaires relativement stables, un certain enchaînement des tâches est exactement ce dont vous avez besoin pour créer cette essentielle stabilité. Cette année, mes matinées se déroulent par exemple de la même façon : je me lève, bois un grand verre d’eau tiède, fais 20 à 30 minutes de yoga, prends ma douche, petit-déjeune, travaille 20 à 30 minutes sur le blog, mon livre, ma newsletter (ou autres) et pars pour ma journée de formation. 

  2. Célébrez les victoires. Chaque soir, notez 3 choses positives qui se sont passées dans la journée. 

  3. Faites vos 10 000 pas par jour. L’activité physique est le secret d’un esprit serein et capable de lâcher prise.

Recevez ou apprenez à recevoir

(il va bien falloir vous y mettre un jour)

Puisque vous faites désormais allégeance à l’inconnu, il vous faut désormais apprendre à recevoir ce que l’inconnu vous réserve. Parce que vous serez surpris, encore et encore. 

Et je ne connais rien de tel que la posture de savasana en yoga pour remplir cette mission. Déroulez votre tapis. Prenez un plaid, un masque pour les yeux, une serviette pliée qui servira de coussin à votre tête et mettez des chaussettes. Allongez-vous sur le dos, la serviette pliée en guise d’appui-tête. Placez le plaid sur vous car vous allez vous refroidir dans cette posture. Lancez un minuteur pour sortir de la posture dans 20 minutes. Mettez votre masque sur les yeux (ou une serviette). Ne mettez pas de musique. Le silence est votre plus fidèle conseiller. 

Et pratiquez tous les jours. 

Tous les jours. 

Répétez l’opération

(parce qu’on y sera encore demain)

S’il est un titre que je mérite, en 2021, c’est celui du Grand Voyageur. En raison du confinement saison 3, ma formation de naturopathie a commencé à distance. Le présentiel est ensuite revenu en force, à raison d’un jour par semaine - le vendredi le plus souvent. Or j’habitais en région parisienne et la formation se déroulait à Bordeaux, soit à 2 h 40 de train de là. Le vendredi, comme chacun des jours de la semaine, la journée commence à 9:00 et s’achève à 17:00. Je devais donc trouver le moyen d’arriver à l’heure… Pas le choix. Je prenais le train de 6:41 (réveil à 5:00 du matin) pour rentrer chez moi à Versailles à 22:30… jusqu’à ce qu’un vendredi, parce qu’un autre confinement local venait d’être annoncé, tout le monde décide de fuir vers le Sud. Et paf. Train de 6:41 complet. Pas le choix. J’ai pris le train de 6:08… l’alarme a sonné à 4:00. Difficile. 

Pourtant, ce matin-là, j’ai pris le temps de réellement choisir mes vêtements. 

Anodin en apparence, ce geste ne l’était pas. 

A 6:00, je rejoins ma place dans le train. Un homme est assis côté fenêtre et je suis côté couloir. Je lusi dis bonjour, lui aussi et je ne sais pas comment les choses se sont déroulées mais en l’espace de 10 minutes, j’ose lui demander de prendre ses yeux en photo, à l'aide de mon téléphone et de ma loupe. Si vous vous demandez pourquoi je regarde ses yeux et pourquoi je me balade toujours avec ma loupe d’iridologie… 

Parce qu’en naturopathie, en session, je regarde les yeux de mes clients. Leurs iris me donnent des informations sur le fonctionnement de leur système nerveux, l’état de leur colonne vertébrale, leur énergie vitale de base, les problèmes héréditaires, l’état du système digestif, de la peau et autres. Toujours est-il que j’ai observé ses yeux et que le trajet en train a été une véritable bénédiction. 

Après 2 h 40 de discussion, je savais là où je devais aller avec Julie Yvette Marie. 

C’est dans ces moments-là que je réalise à quel point être non spécifique est un cadeau. 

Une aventure pimentée comme il faut.  


ps : avez-vous saisi le jeu de mot du titre “Manifestation Non Sécifique en human design : tout ce que vous devez savoir pour rendre vos rêves réalité” ? Quand on est non spécifique, on ne rend pas ses rêves réalité : la réalité se charge de nous les apporter.